Rendre la participation égalitaire

Le partage des résultats des entreprises est une question d’actualité à l’heure où l’inflation sur les produits de première nécessité érode le pouvoir d’achat et pénalise d’autant les plus fragiles.  Pour répartir les richesses plus équitablement, la participation des salariés aux résultats de l’entreprise est devenue égalitaire chez norsys, cette année.  
 

Cela signifie concrètement que la participation n’est plus indexée sur le salaire, mais répartie de manière égale entre tous les salariés, à temps de travail égal.   

 

Considérons que la rémunération a trois composantes :   

  • Le salaire qui rémunère l’apport de compétences et l’efficacité de leur mise en œuvre.   
  •  Les primes qui récompensent l’engagement et l’implication, car ils peuvent varier dans le temps et peuvent s’exprimer dans le métier de chacun mais aussi globalement dansles projets de l’entreprise.  
  • La participation, qui signe l’appartenance de chacun à une communauté de salariés qui, par sa dynamique, permet à l’entreprise de faire des résultats.  

Si le salaire et les primes sont liés à l’apport de chacun, la participation est le fruit d’une réussite collective. Il n’y a donc aucune raison qu’elle ne soit pas répartie de manière uniforme entre les salariés, quels que soient leur métier, leur statut et leur salaire.  

 

C’est la décision qu’a prise le Comité économique et social de norsys. Si l’idée n’était pas nouvelle, ce sont les débats autour du 3ème principe éthique de la permaentreprise _se limiter et redistribuer équitablement les richesses_ qui ont fait pencher la balance en faveur de cette nouvelle répartition.  
 

Cette décision a ensuite dû faire l’objet d’une dérogation administrative parce que dans la loi, la participation est, par défaut, répartie proportionnellement aux salaires.  

  

A l’heure où les inégalités ne cessent de se creuser, dans les entreprises comme ailleurs, ne serait-ce pas intéressant que les entreprises et la loi participent à soutenir les salaires les moins élevés ?   

 

Sylvain Breuzard