Limiter l'anxiété

Les entreprises ont un enjeu important dans les mois à venir.    
 

Après un été caniculaire, un environnement anxiogène s’intensifie et touche un grand nombre d’entre nous : accélération de la bio-dégénérescence de la planète, accumulation de pénuries, résurgence de l’inflation nourrie par la spéculation, sans doute un retour du covid, une obligation de sobriété énergétique, …   

Dans un tel contexte, ma conviction est que l’entreprise peut, non seulement ne pas amplifier cette anxiété, mais créer un terrain plus favorable à la sérénité.  

Je sais que c’est difficile, et c’est pourquoi c’est un véritable enjeu pour l’entreprise.   

Je vous partage quelques exemples de norsys, non pour les faire valoir, mais pour crédibiliser, de manière concrète, cette réflexion.  

 

 

Adapter le management   

Avoir un management centré sur l’humain n’est pas une idée nouvelle. Mais est-il généralisé pour autant ?    

En 2015, nous avons mis en place le télétravail. Nous avons pu conduire le changement sans être source de stress, de déstabilisation des salariés, des managers ou des clients.  Et au final, anticiper de 5 ans ce que la pandémie a imposé du jour au lendemain, engendrant dans de nombreuses entreprises une déstabilisation forte de certains salariés.    

   

Agir concrètement contre la biodégénérescence de la planète  

La nécessité d’agir concrètement pour lutter contre le dérèglement climatique et la perte de la biodiversité n’est pas non plus totalement récente !    
 

La réalisation de notre premier bilan carbone (par conviction) en 2007, nous a permis de prendre conscience de nos principales sources d’émission et de modifier nos pratiques au fil des années, en prenant le temps de la pédagogie et de l’accompagnement auprès de nos collaborateurs, ce qui génère du positif mental car nombreux sont ceux qui ont peur de l’avenir. Et cela nous permet aujourd’hui de favoriser aujourd’hui la conception de produits et services vertueux.  

   

Veiller à un meilleur partage des richesses créées  

La redistribution des richesses est aussi un gage de sécurité, notamment pour les plus petits salaires.   

Après avoir limité les écarts de salaire dans une fourchette de 1 à 5 du salaire médian, nous avons, cette année, fait évoluer la participation de telle sorte qu’elle soit, à temps égal, la même pour tous les salariés, quel que soit leur salaire. … Une démarche que pourraient mettre en place toutes les entreprises qui versent une participation.  
 

Seule l’action juste réduit l’anxiété.  Les entreprises qui sauront créer un terrain plus favorable à la sérénité de leurs salariés aujourd’hui, sont aussi celles qui anticiperont, seront être les plus innovantes, les plus engagées pour lutter contre la dégradation sociale et environnementale du monde. Une belle façon de fidéliser les salariés et de rassurer leurs actionnaires. 

 

 

Sylvain Breuzard