Fragilisation du monde ou les inattendus prévisibles

Le livre “La Permaentreprise, un modèle viable pour un futur vivable, inspiré de la permaculture”, est paru il y a aujourd’hui un an. Si on regarde un peu en arrière, on voit que depuis un an, la situation dans le monde n’a cessé de se dégrader :  non seulement les écosystèmes mondiaux mais aussi les conditions de vie de nombreux êtres humains sur la terre … 

Illustration de la fragilisation du monde

Le monde du business est, lui aussi, de plus en plus fragilisé, malgré une croissance hors norme en 2021 qui a montré son ineptie par les pénuries de toutes sortes et les émissions de gaz à effet de serre qui se sont envolées. 

De nombreuses entreprises connaissent une situation dégradée :  hier par la crise sanitaire malgré les milliards débloqués, aujourd’hui par la situation géopolitique, demain par des catastrophes écologiques qui vont s’amplifier.  

Des tendances lourdes se sont installées : pénurie de compétences, instabilité des effectifs, difficultés d’approvisionnement, hausse des prix de l’énergie et des matières premières.  

Les dirigeant.e.s qui ont tendance à privilégier le court terme et ses résultats, sous-estiment souvent ces mouvements de fond et cette fragilisation de leur environnement.   

Pourtant, comme dirait Edgar Morin, nombre de ces “inattendus étaient déjà prévisibles”.  

Nous savons aujourd’hui que :  

– Les salarié.e.s, et les jeunes en particulier, ont besoin d’être dans une entreprise qui s’engage pour un monde meilleur et sont prêt.e.s à en changer si un minimum de bonnes conditions n’est pas réuni. 
 
– Les inégalités ne cessent de se creuser et que cela entraîne des tensions et un délitement du lien social qui déstabilisent nos démocraties,  

– Nos modèles économiques continuent d’exacerber la consommation et l’exploitation des ressources malgré leur raréfaction et les tensions grandissantes pour les accaparer.  

Sur tous ces sujets, les dirigeant.e.s peuvent agir en faisant bouger les lignes de leur modèle économique.  

Comment ? Par le modèle de Permaentreprise qui invite à anticiper les mutations, innover dans ses produits et services, à adapter son développement pour créer de la valeur en respectant trois principes éthiques : prendre soin des êtres humains, préserver la planète, partager les richesses. 
 
Comme le dit à nouveau Edgar Morin, ne devons-nous pas prendre conscience d’une “communauté de destin” et développer un modèle d’entreprise à l’image de la société, plus apaisée et moins énergivore, dans laquelle nous aimerions vivre ? 

Sylvain Breuzard